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LA MÈRE CONFIDENTE AU THÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE

  • Photo du rédacteur: théâtre MARTINIQUE
    théâtre MARTINIQUE
  • 7 nov. 2016
  • 5 min de lecture

La mère confidente de Xavier Lemaire

DU MER 16 AU SAM 19 NOVEMBRE 2016 / 19H30

THÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE / FORT-DE-FRANCE

Mise en scène : Xavier Lemaire

Assistant : Marc Siemiatycki

Avec : Isabelle Andréani, Marie Delaroche, Franck Jazédé, Thibault Pinson, Xavier Lemaire

Décors et costumes : Caroline Mexme

Lumières : Didier Brun

Musique : Xavier Jaillard

Courants d'Arts Production

Dorante et Angélique se sont rencontrés par la complicité de Lisete dans un jardin. Ils s’aiment mais Dorante n’a pas de biens et leur amour est suspendu au choix de Madame Argante, mère d’Angélique, qui envisage un autre prétendant, Ergaste, pour sa fille. Un paysan peu scrupuleux, Lubin, va profiter de cete situation pour semer les indiscrétions. Madame Argante, voulant contrôler la situation, propose à sa fille d’être sa confidente...

Xavier Lemaire, quelles qualités vous inspirent Marivaux ? Dans ce théâtre, la fantaisie, l’imaginaire, l’énergie des interprètes excellent! Ce n’est pas par hasard si Marivaux écrivait essentiellement pour les comédiens italiens, comédiens généreux, plein de faconde et d’esprit. Son texte est un feu d’artifice de sentiments exprimés, ressentis, sous-entendus ! Il va du profane au sacré, du silence à l’exaltation ! Régal de l’acteur que d’aller chercher toutes ces émotions dans les veinules de chaque virgule ! Régal pour le metteur en scène que de régler cette partition si précise, où le contexte amoureux est mis à mal par le contexte social, où les personnages malgré leur identité forte (ce sont des emplois : servante, valet, jeunes premiers, etc.) sont ambigus dans leurs sentiments, où l’ambiance générale est un tourbillon dans lequel drame et burlesque se côtoient!

La mère confidente de Xavier Lemaire

Et cette mère confidente ? La mère confidente n’est pas une des pièces les plus célèbres de Marivaux ! Et pourtant quelle remarquable partition, quelle subtilité dans l’intrigue, quelle finesse dans le regard sur les premiers rapports amoureux, quelle modernité dans l’exploration des relations mère-file. Quelle est votre lecture de la pièce ? J’ai souhaité mettre en évidence les enjeux du rapport amoureux et les contrastes entre la volonté pour de jeunes gens de se lancer dans un amour sincère et inconnu et la volonté parentale légitime de vouloir protéger sa descendance. Je sors du cadre un peu moraliste de la pièce pour mieux en montrer l’ambiguïté des enjeux : une mère ne pourra jamais être la confidente de sa fille et pourtant combien de mères se revendiquent d’être leur meilleure amie! Egalement, le rapport social entre les personnages de la pièce transpire et donne un vrai moteur à l’intrigue. Enfin je veux que le jeu des acteurs soit puissant et sensuel et qu’il navigue avec aisance entre le rire et le drame.

Et la scénographie, est-elle contemporaine?

C’est une question récurrente lorsque l’on monte un classique : « Est-ce que les costumes seront d’époque ou pas d’époque ? ». Je ne conçois pas la mise en scène sous cet angle. Ce qui m’importe c’est de savoir si l’histoire que l’on raconte restitue l’esprit de l’auteur et touche le spectateur dans son intimité. Je ne veux pas de cartes postales aux images d’Epinal, ni d’un Marivaux « perruqué » et ampoulé! Ici, les spectateurs entrent dans un musée, devant eux l’embarquement pour Cythère de Wateau, un coin de pelouse, un mannequin avec une robe 18ème, un gardien est à l’entrée, parmi ces spectateurs quelques chanceux ont accès au tableau et à la suite de la visite...Ce petit monde quitte le plateau, notre gardien s’endort et plonge dans un rêve où les personnages et les époques s’entrechoquent. Une mise en abîme qui nous permet de vivre la pièce de Marivaux dans toute sa modernité et sa démesure!

Si vous aviez un vœu pour cette aventure?

C’est dans le contraste du léger et de l’intense que naissent les meilleures comédies. J’espère qu’à l’issue de chaque représentation, le spectateur s’en ira chargé de gaieté, de sensualité et d’émotion.

La mère confidente de Xavier Lemaire

Dans la presse:

VAUCLUSE MATIN : "Xavier Lemaire signe une mise en scène magique de cette comédie, que Marivaux écrivit en 1735 trop peu jouée depuis, alors qu'il excelle à mettre les cœurs à nu pour en dévoiler leurs plus indicibles battements"

LA PROVENCE : "Cette pièce révèle la complexité du rapport aux autres et la vérité vis-à-vis de la famille et des sentiments amoureux. Les décors, simples et inventifs, permettent à la mise en scène de dégager tout le caractère humoristique et pittoresque des situations, s'amplifiant avec les extraordinaires « mimiques » des comédiens... Un moment de théâtre gai et enjoué!"

AVI CITY LOCAL : "Le burlesque et le drame se côtoient joyeusement, le rire l'emporte dans la salle embarquée pour Cythère pour l'amour de Marivaux. C'est enlevé, inventif, joyeux... Une excellente dose d'antidépresseur avec pour seul effet secondaire : le rire à profusion ! A consommer sans modération !

LE METTEUR EN SCÈNE XAVIER LEMAIRE Au départ est le comédien, une vingtaine de rôles grâce à des metteurs en scène comme Jean-Charles Lenoir, Luis Jaime Cortez, Bety Berr, Jacka Maré Spino, Nicolas Bataille, Isabelle Andréani... L’envie de construire son univers, la volonté de découvrir des textes, de raconter des histoires le pousse à la mise en scène. 20 créations d’auteurs contemporains, 2 pièces d’auteurs classiques, 5 opéras, 2 spectacles déambulatoires... L’esprit d’équipe le guide au cœur des Larrons dont il est le directeur depuis 15 ans. Il rejoint durant 9 ans la troupe du célèbre Théâtre de la Huchete pour lequel il fera 3 mises en scène et jouera dans 4 créations. Il sera également un des « pompiers » de la fameuse Cantatrice chauve. En 2005, Xavier Lemaire quitte la troupe et repart avec ses Larrons sur les chemins de traverse du spectacle vivant. Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux est le premier spectacle de ce renouveau. En 2009, il monte L’alpenage de Knobst de Jean Loup Horwitz au Théâtre 14 qui reçoit aussi une belle ovation. Il met en scène au Petit Hébertot : Après l’incendie de Xavier Jaillard avec Patrick Préjean et Xavier Jaillard. Il est lauréat du Prix Charles Oulmont 2004 sous l’égide de La fondation De France pour sa mise en scène de La soupe aux orties et Premier Prix des rencontres Sacha Guitry 2010 de la ville de Cap d’Ail pour son interprétation dans Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée spectacle mis en scène par Isabelle Andréani et produit par les Larrons. Dernièrement, il met en scène également au Mouffetard, L’échange de Paul Claudel, en 2011, reprise au Théâtre La Luna au festival OFF d’Avignon 2011 & 2012, puis en tournée en France et à l’étranger. En septembre 2012, création de L’Amour impérial au TAM de Rueil Malmaison, dont il assure la co-écriture avec Pascal Bancou et la mise en scène, avec notamment Natacha Amal, dans le rôle de Joséphine. En 2013, il met en scène L’Amiral de Bernard Granger avec Patrick Préjean et Natacha Amal. Et en 2014, Les coquelicots des tranchées en tournée et Avignon 2014.

 
 
 

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