top of page

QTM WIDAD AMRA / NUIT DE LA POÈSIE

  • Photo du rédacteur: théâtre MARTINIQUE
    théâtre MARTINIQUE
  • 18 janv. 2017
  • 3 min de lecture

VEN 20 JANV 2017 /19H

CHAPITEAU TROPIQUES ATRIUM/ ESPACE OSENAT / SCHOELCHER

Widad Amra

Questionnaire Théâtre Martinique avec Widad Amra, une passionnée de poésie qui écrit mais aime aussi dire la poésie pour mieux la partager.

Théâtre Martinique: Widad, on te retrouve ce vendredi sous le nouveau chapiteau de Tropiques Atrium, comment est né cette idée de monter une Nuit de la poésie, ce n’est pas une première?

W Amra: J’ai été ravie d’apprendre cela et d’avoir été sollicitée à cette occasion…C’est un véritable défi que relève Tropiques Atrium et merci aux organisateurs. L’an dernier, pour l’inauguration de la Scène Nationale, un essai avait déjà été fait et réussi, deux textes mettant à l’honneur Suzanne Césaire, l’un de Yawa et l’autre de moi.

TM: D’ailleurs, ça va vraiment durer toute la nuit ? W Amra: Oh non. Certainement pas. Il faut laisser rouler l’imaginaire et non saturer le public.

TM: Tu organises la soirée avec Nicole Cage, tu peux nous la présenter?

W Amra: Qui ne connait Nicole ? Bien sûr que je la connais... Je dirais sans vraiment la connaître. Sans être vraiment amies, ou du moins pas encore, nous fréquentons les « mêmes eaux », avons des amis communs et probablement quelques goûts communs, des engagements similaires. Donc, je dirais que Nicole est une femme qui défend ses valeurs. Militante, mère, femme de lettres et tant d’autres casquettes ! C’est une femme que je respecte.

Nicole Cage Widad Amra

TM: Sans tout nous dévoiler, de quelles manières allez-vous nous faire découvrir les textes sélectionnés ? W Amra: Il s’agit de nos textes. Travail difficile que celui de faire un montage quand on en a beaucoup. Il a fallu de la réflexion, du temps, de la relecture. Rester fidèle à soi, dans ses choix, sans vouloir plaire, sans chercher à faire des concessions. Accepter d’éliminer, restreindre au plus urgent. TM: Avez-vous choisi des thématiques particulières, un fil rouge ou pas du tout? W Amra: Ah, surprise !

TM: Trouves-tu qu’on propose assez de rendez-vous pour partager la poésie ou penses-tu que c’est quelque chose de plus personnel, on peut lire la poésie chez soi tranquillement, pas besoin de l’écouter. W Amra: Non, il n’y a pas assez de rendez-vous, pour partager la poésie..Elle a besoin d’espace pour vivre..La poésie existe aussi par le partage. Il faut l’entendre résonner. Et puis, la solitude de la lecture a aussi son charme et son pouvoir. L’un n’empêche pas l’autre.

TM: Quels regards portes-tu sur l’édition et la diffusion de la poésie en 2017, je sais que tu aimes partager des textes sur Facebook? W Amra: La poésie est essentielle, mais on ne peut pas dire, qu’elle soit privilégiée par les éditeurs. Le livre est actuellement en danger. Tout comme la poésie, d’ailleurs. Toujours la question de ce qui se vendra plus facilement et c’est normal ! Les éditeurs se battent aussi pour leur survie. Oui, je partage des textes, permettant ainsi à ceux qui ne connaissent pas la poésie, ou peu, de la découvrir. TM: Quels sont tes derniers coups de cœur en poésie ?

W Amra: Moi, j’ai des fidélités. Je complète ma découverte. Comme pour les êtres. Je relis souvent mes premières amours poétiques, je lis leurs nouveaux ouvrages, je relis les anciens, j’apprends à comprendre l’ensemble de l’œuvre. Mes amours, Césaire, Darwich, Walcott, Jibran, Néruda, Bobin, Juliet, Depestre, Baudelaire et les incontournables du romantisme... Bonnefoy... Puis, je picore de ci, de là, me laissant séduire un temps, et le temps ne confirme pas toujours l’émoi. Sans vrai coup de cœur ces derniers temps. TM: Quels sont tes projets après ce rendez-vous ? W Amra: Continuer mes écrits, en boucler certains, et recommencer le parcours du combattant. La recherche d’éditeurs. Concernant ce spectacle, poursuivre l’aventure, tenter de la faire vivre, de la développer, de l’enrichir, avec les moyens nécessaires.

 
 
 

Comments


bottom of page