SAMO, A TRIBUTE TO BASQUIAT
- théâtre MARTINIQUE
- 1 mars 2017
- 4 min de lecture

VEN 10 MARS 2017 / 20H
TROPIQUES ATRIUM / F FANON
(SCOLAIRES 9&10 MARS / 9H30)
Issu de la middle class new-yorkaise, Jean-Michel a tout juste 18 ans lorsqu’il fugue de chez ses parents pour rejoindre Manhattan. Avec Al Diaz, il crée le personnage de SAMO, macule les murs de la ville de graffitis lapidaires, poétiques, politiques… Au Mudd Club, il enflamme la piste de danse, performe de la « noise music » avec le groupe Gray, rencontre Keith Haring, enlace Madonna, et de Jean-Michel il devient Basquiat.

Samo A Tribute to Basquiat raconte ce passage de l’ombre à la lumière.
C’est une œuvre indisciplinée de Koffi Kwahulé écrite pour deux musiciens, un acteur et un danseur. C’est une fausse interview fragmentée où l’on retrouve le jeune Basquiat et ses fantômes: le père omniprésent, la mère folle, une Amérique qui s’affranchit à peine de la ségrégation, Charlie Parker et la soif irrépressible de devenir une star.
Laëtitia Guédon s’associe à Koffi Kwahulé pour rendre hommage à cet Icare du monde de l’art contemporain.
LAËTITIA GUÉDON / COMPAGNIE 0.10 Formée à l'École du Studio d'Asnières en tant que comédienne, puis au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris en mise en scène, Laëtitia Guédon fonde en 2006 la Compagnie 0,10 et dirige depuis 2009 le Festival au Féminin à Paris. Son premier spectacle Bintou de Koffi Kwahulé réunit une équipe de 16 acteurs et se crée, après une résidence au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, en 2009 à la Chapelle du Verbe Incarné (Festival Off d'Avignon) où il remporte le Prix de la Presse. Toujours en recherche d'écritures et de formes nouvelles, elle décide en 2010 de réunir (en co-mise en scène) des acteurs pour un projet d'écriture collective Le Laboratoire Chorégraphique de Rupture Contemporaine des Gens. La compagnie est lauréate pour ce projet du Prix Paris Jeunes Talents de la Mairie de Paris ; créé une première étape de travail à la Maison des Métallos, puis finalise la création du spectacle au Fracas/CDN de Montluçon, co-producteur de ce projet. La compagnie prendra également en charge plusieurs « commandes » de mise en scène tels que Le Médecin Malgré Lui créé au Théâtre du Gymnase à Paris ou encore Trois Pommes d'Or pour le CRR d'Aubervilliers. En 2014, elle crée au Théâtre 13 à Paris, Troyennes —Les morts se moquent des beaux enterrements traduit et adapté par Kevin Keiss d'après Euripide. Elle joue sous la direction de Serge Tranvouez pour le projet de la compagnie, Un Dimanche au Cachot d'après le roman de P. Chamoiseau. En 2015, Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, nommé directeur de La Comédie de Caen / CDN de Normandie, lui demandent de rejoindre leur collectif d'artistes associés. Elle y créera en 2016, SAMO un projet sur le peintre J.M. Basquiat. Elle y retrouvera la complicité de Koffi Kwahulé, à qui elle demande de prendre en charge l'écriture du projet.

Parallèlement aux projets professionnels réunissant des équipes nombreuses, Laëtitia Guédon fait de la transmission artistique une des missions essentielle de la compagnie. A ce titre, elle intervient depuis 5 ans au Théâtre de la Commune / CDN d'Aubervilliers pour des ateliers en milieu scolaire (Lycée Le Corbusier, Lycée Lamartine...) et met un point d'honneur à accompagner les créations de la compagnie d'un projet pédagogique complet. C'est le cas pour SAMO, avec la proposition du projet de transmission artistique Signal Ethique qui convoque l'art dramatique, la scénographie urbaine et l'écriture contemporaine.
Koffi Kwahulé Koffi Kwahulé et Laëtitia Guédon se sont rencontrés à l'occasion de la création de Bintou. Depuis plusieurs années, elle souhaite réitérer cette collaboration mais cette fois à l'occasion d'une commande d'écriture. Grand admirateur de Basquiat et fan inconditionnel de jazz, il est l'auteur idéal pour ce projet pluridisciplinaire. Souhaitant produire la pièce à partir d'une écriture de plateau, Koffi Kwahulé propose à Laëtitia Guédon de faire une résidence commune à la base du projet. Cette résidence sera proposée à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon pour 2015-2016.

Koffi Kwahulé suit d'abord une formation à l'Institut National des Arts d'Abidjan. En 1979, il arrive en France et entre à l'École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Paris. Il poursuit ensuite ses études à la Sorbonne Nouvelle et en sortira diplômé d'un doctorat d'Arts du spectacle. Depuis Cette vieille magie noire (1993), sa première pièce, aux textes plus récents comme Babyface (2006) ou La Mélancolie des barbares (2009), Koffi Kwahulé montre une forte influence du Jazz dans son écriture. Dépassant la simple thématique, ses pièces sont fortes d'une sonorité et d'une structure rappelant cette musique.
Depuis 1977, il a écrit près d'une vingtaine de pièces de théâtres, certaines sont publiées aux Éditions Lansman et surtout aux Éditions Théâtrales. Dès ses premiers textes apparaît une écriture forte, qui dynamite l'usage habituel de la langue : écriture charnelle, conçue dans la violence immédiate que peut avoir l'oralité dans sa dynamique de parole abrupte, écriture musicale, obsédante, brûlante et saccadée comme un rythme enfiévré de jazz. Il reste aujourd'hui l'un des auteurs dramatiques africains les plus joués au niveau international. Traduites en plusieurs langues, ses pièces sont créées en Europe, en Afrique, aux États-Unis, au Canada et en Amérique latine. Mais Koffi Kwahulé, depuis quelque temps, montre une volonté à diversifier son écriture : en 2010 est publié Monsieur Ki, aux Éditions Gallimard, son deuxième roman.
Mise en scène : Laëtitia Guédon Texte : Koffi Kwahulé Avec : Yohann Pisiou, Willy Pierre-Joseph, Blade MC Alimbaye, Nicolas Baudino Musique : Blade MC Alimbaye & Nicolas Baudino Chorégraphie : Willy Pierre-Joseph Lumière : David Pasquier Scénographie : Emmanuel Mazé Vidéo : Benoît Lahoz
Production : Compagnie 0,10 Coproduction : La Comédie de Caen - Centre Dramatique National de Normandie, Le Théâtre des Quartiers d’Ivry - Centre Dramatique National du Val-de-Marne, La Loge (Paris), Tropiques Atrium Scène nationale, Théâtre Victor Hugo Bagneux / Vallée Sud Grand Paris
Avec le soutien de : Fonds SACD Théâtre
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