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RACES(S) / THÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE

  • Photo du rédacteur: théâtre MARTINIQUE
    théâtre MARTINIQUE
  • 13 janv. 2019
  • 3 min de lecture

DU JEU 17 AU SAM 19 JANV 2019 / 19 H 30

THÉÂTRE AIMÉ CÉSAIRE / FORT-DE-FRANCE

RACE(S)

A partir de textes authentiques qui vont de Platon aux idéologues du nazisme, François Bourcier construit un spectacle où les auteurs s’incarnent et où le décor, les projections vidéo, la musique, les masques et le jeu d’acteur poussent les propos vers le terrifiant, le burlesque, le ridicule ou l’émotion. En contrepoint, les textes poétiques d’Anne de Commines sont comme autant de respirations. Quels sont les grands inspirateurs du nazisme ? Dans cette création originale, François Bourcier poursuit et complète le travail initié avec les très remarqués "Lettres de Délation", "Résister c’est Exister…". Il met en scène et interprète avec la même folie et le même talent, ces grandes figures de l’histoire qui pour approcher le rêve d’un système économique « idéal », se sont appuyés sur une « vérité » scientifique prônant la supériorité d’une « race » blanche, appelée à dominer le monde. De Platon à Pétain, philosophes de l’antiquité, éminents scientifiques, économistes renommés et hommes d’état respectables …. se succèdent sur scène dans des déclarations authentiques qui progressent vers l’élaboration de l’effrayante théorie. Un rêve qui, de l’esclavagisme à l’antisémitisme aboutira à la mise en place de la terrifiante solution finale. L’ère industrielle par la rentabilité du produit « humain » était ouverte ! La mise en scène mêlant images vidéo, musique, masques accompagne le subtil jeu de l’acteur qui navigue entre les extrêmes. Ici, la gravité côtoie l’insouciance, l’effrayant- le burlesque, l’abominable - le ridicule. Derrière les masques et leurs caricatures se cachent la terrifiante réalité qui se dévoile au fur et à mesure du spectacle…

► Bande-annonce

Auteur : François Bourcier

Mise en scène, scénographie et interprétation : François Bourcier

►PRESSE : François Bourcier, auteur, metteur en scène et interprète de ce nouvel opus, nous a déjà passionné avec "Lettres de délation" (d'après le roman d'André Halimi) et "Résister c'est exister" (d'Alain Guyard). Cette fois, il se penche sur l'étude de tous ces hommes qui ont prôné la supériorité de la race blanche. D'Aristote à Sénèque, de Tacite à Pétain, il n'y a qu'un pas... François Bourcier campe tous les hommes dont il parle. Il change de maquillage, accessoires et costumes en une seconde. Il fait peur par ses propos ou devient parfois presque grotesque par ses excès. Pourtant, tout ce qu'il dit n'est que vérité. Tout a été écrit et vérifié. Il s'aide d'extraits de documentaires vidéo, coupures de journaux ou passage de livres. Il a fait, comme d'habitude, un travail de recherche phénoménal. Son discours de fin sur la montée de l'extrême droite est puissant, convainquant et tellement évident. Il sait trouver les mots justes, l'intonation qu'il faut, la sincérité qui convient sans jamais tomber dans un misérabilisme à deux balles. J'ai vu des jeunes gens sortir de la salle bouleversés...

Semioblog Prendre le parti de divertir tout en éveillant la conscience des individus sur un sujet tout sauf léger, voilà le pari de François Bourcier avec son spectacle Races... François Bourcier a donc fait le choix d'une forme éminemment pertinente. Voyage dans l'effrayant et tristement drôle rapport humain à la différence, le spectacle est un véritable tour de force transformiste qui réussit l'exploit de faire à la fois rire et réfléchir avec du sordide. Le comédien fait preuve d'un réel talent schizophrène d'interprétation dans sa manière de bondir d'un personnage à l'autre, avec un sens du détail visuel qui va parvenir à jouer, encore et encore, avec la perception du public.

 
 
 

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