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CALIGULA / TRACK

  • Photo du rédacteur: théâtre MARTINIQUE
    théâtre MARTINIQUE
  • 4 nov. 2019
  • 3 min de lecture

VEN 8 NOV 2019 20H

TROPIQUES ATRIUM / FDF


(conférence MARDI 5 NOV détails en fin d'article)


D’Albert Camus

Mise en scène Patrice Le Namouric

Création / A partir de 12 ans



Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylon, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.


Le jeune empereur Caligula accède à un pouvoir sans limites et s’en sert sans limites pour défaire le monde d’un cybercapital qui nie, détruit, de manière concrète et follement cynique, les hommes et la terre elle-même.


Cet univers dystopique, tel celui d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes ou de George Orwell dans 1984, actualise cette pièce hybride – à la fois tragique, comique et poétique – et interroge avec acuité notre monde. Caligula, cette satire vivace montre, peut-être plus qu’une autre des pièces de Camus, les tendances totalitaires d’une rationalité folle poursuivant ses propres fins au détriment de la vie, et de son sens même. 


Texte :Albert Camus

Mise en scène : Patrice Le Namouric

Assistante à la mise en scène : Daniely Francisque

Conseiller en dramaturgie : Dénètem Touam Bona


Avec

Caligula : Yann Gaël

Caesonia : Daniely Francisque

Helicon : Guillaume Ruffin

Scipion : Julien Béramis

Cherea : Patrice Le Namouric

Les patricien-ne-s : le public

► Bande-annonce


PATRICE LE NAMOURIC

Du SERMAC, au Théâtre du Mouvement à Montreuil, il se forme pour croiser les imaginaires du théâtre et du cinéma. Il hybride le slam, l’opéra et s’initie à l’écriture de scénarios. Passion qu’il transmet à des lycéens dans le cadre d’un projet de la Cinémathèque Française. Sa mise en scène de Cyclones, Top 10 du Festival Off d’Avignon 2017, marque un tournant dans son travail et l’encourage à explorer davantage les mondes afro-diasporiques. Il co-dirige la Cie TRACK.



Compositeur musical : Grégory Privat

Création lumière : Camille Laurent

Création costumes : Laura De Souza


Production : Compagnie TRACK (Compagnie en résidence à Tropiques Atrium Scène nationale)

Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale


Avec le soutien de : DAC Martinique – Fonds d’aide aux échanges artistiques et culturels pour l’outre-mer (FEAC) – Collectivité Territoriale de Martinique – Association ICAR – SPEDIDAM



CONFÉRENCE CALIGULA IN NEW BABYLON 2048 :

Réactiver les puissances afro-diasporiques de la survie


Mardi 5 nov à 18h à Tropiques Atrium Salle Case à Vents Conférence animée par Dénètem Touam Bona, Anthropologue et Patrice Le Namouric, Metteur en scène, en présence de l'équipe de création


Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire de Caligula se déroule ici en 2048 dans la Cité de New Babylon. Pourquoi transposer l'action de la pièce à New Babylon en 2048 ?

Les negro spirituals mettaient en scène l’exode, la captivité, la servitude du peuple juif, auquel les Afrodescendants s’identifiaient, convertissant ainsi leur condition d’esclave en signe d’élection divine. Et dans leur lecture « marronne » de la Bible, Babylon symbolisait le système de prédation, d’exploitation, d’aliénation auquel ils étaient soumis : l’empire et l’emprise du capital sur les vies et les corps, la marchandisation intégrale du vivant dont les « nègres » furent les premiers cobayes. « Babylon system is the vampire », scandait Bob Marley.

C’est à la lumière de cette « vision prophétique du passé », pour reprendre une expression d’Edouard Glissant, que nous avons transposé l’action de la pièce CALIGULA de la Rome antique vers un espace-temps à la fois passé et à venir : New Babylon, an de grâce 2048.

Une reprise de la question de l’absurde, si chère à Camus, à partir d’un contexte contemporain caractérisé par la hantise de l’effondrement (dérèglement climatique, 6ème extinction de masse des espèces vivantes, etc.), la montée des régimes autoritaires et la difficulté à se projeter dans des futurs alternatifs (grèves pour le climat).


Anthropologue franco-centrafricain, Dénètem Touam Bona est professeur de philosophie, collaborateur régulier de la revue Africultures et de l’Institut du ToutMonde (Paris) fondé par Édouard Glissant. Il a axé ses travaux de recherche sur le « marronnage », les fuites et résistances des esclaves afro-descendants en Amérique. Il est l’auteur de l’essai philosophique et littéraire, "Fugitif, où cours-tu ?" édité aux Presses Universitaires de France (PUF) en 2016. Il est conseiller dramaturgique de la création théâtrale de Caligula.


 
 
 

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